Déjà la 40ème lettre, et plus de 450 personnes abonnées,
l'accueil d'une dizaine de stagiaires et de plus d'une cinquantaine de bénévoles par an, des missions de formation,
des articles dans des journaux et magazines, des invitations comme membre de jury ou comme intervenant en colloque ou en école d'architecture,
mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ce début de renommée? Avoir plus de chantiers? Plus de bénévoles? Pas possible, je ne peux pas changer d'échelle, ce modèle ne fonctionne qu'en restant petit :)
Alors, essaimer? Inciter plus de personnes à construire petit et lentement? Je ne suis plus sûr que ça fonctionne, en répondant à toutes ces invitations plus ou moins médiatiques j'ai même plutôt l'impression d'être un singe de foire, un faire-valoir de l'ingénierie bétonnière, l'exception qui confirme la règle...
Mais je me trompe peut-être, à toi de me le dire! Est-ce que tu crois que le travail à la main a de l'avenir? Est-ce que tu penses que c'est le modèle coopératif qui survivra?
Et comment faire? Le changement d'échelle ne concerne pas seulement la taille mais aussi la complexité, des projets et aussi des montages administratifs: coopérative, associations, collectifs, assurances...
Je ne sais plus vraiment dans quelle direction aller pour que la travail à la main collaboratif se développe. Investir des squats? Construire des habitations pour les sans-abri? Déplacer La Bricole dans le Village Olympique ou dans le jardin de l'Elysée?
Ou juste t'aider à avancer dans tes projets collectifs en te montrant une chouette technique de construction au fil à plomb.
Oui tiens, juste ça. |