Sur un petit chantier participatif chez un particulier pour créer un accès à une toute nouvelle terrasse, nous avons taillé un escalier quart-tournant bas dans des planches de chênes brutes de sciage.
Le chantier a aussi accueilli des stagiaires, qui ont pu s'entraîner à réaliser les plans. Tous les calculs ont été faits sans logiciel, en partant de la formule bien connue de Blondel et des contraintes de la pièce. C'est en corrigeant les essais de plans successifs qu'on se rend compte du nombre de marches en-deçà duquel un escalier devient une échelle de meunier.
Une fois les plans finalisés, ils ont pu dessiner l'épure au sol et les élévations aux murs, qui ont permis de réaliser les gabarits des marches, des limons et des faux-limons puis de les calepiner sur les planches de chêne.
La taille a été tout de même faite en partie avec les machines du client, en particulier une scie plongeante sur rail, une défonceuse et une ponceuse à bande pour la finition.
Mais les machines ne font pas tout, il restait beaucoup d'ajustage à la main, et on a aussi choisi d'intégrer un poteau taillé dans un tronc de chêne écorcé.
Et pour le levage, rien de tel qu'un simple palan à poulies, très efficace.